Esthétiques du Détour

Émotion, surprise, bouleversement des repères et des habitudes, sinuosités et lignes courbes, échappées, liberté... Le Détour apporte à l'Art bien de ses qualités. Il est également une marque de maîtrise, lorsque la ligne jamais ne s'égare, ne se brise malgré la complexité du parcours : maîtrise de Frank Gehry ou celle des grands calligraphes...
Je vous propose donc une petite galerie de l'art du détour...


Architectes du détour...


Musée Guggenheim, New-York : Frank Lloyd Wright (1959)








































Musée Gugenheim, Bilbao : Frank Gehry (1997)




































"Maison dansante" (Nationale-Nederlanden Building), Prague : Frank Gehry (1996)




Antoni Gaudi 1852 - 1926 , Barcelone
















Calligraphies...



















Jardins à l'anglaise... : le détour programmé


(Scotney Castle Garden)

"Le jardin à l’anglaise est en complète opposition au style de jardin à la française par son agencement et ses formes irrégulières. Il en prend le contre-pied, aussi bien esthétiquement que symboliquement, en se proclamant avant tout paysage et peinture. Par ce refus de la symétrie et donc des codes, il devint un symbole d’émancipation vis-à-vis de la monarchie et de ses représentants, notamment sous la Révolution française, alors que l’influence française prédominait jusque là. Une esthétique privilégiant la redécouverte de la nature sous son aspect sauvage et poétique fut alors la priorité des concepteurs de l’époque, l’objectif n’étant plus de contrôler la nature mais d’en jouir. Cette conception allait submerger l’Europe ; ainsi à Versailles, un jardin à l’anglaise est réalisé au Petit Trianon pour la reine Marie-Antoinette. Vallonné de collines artificielles, il comprend un petit lac, une grotte et un belvédère.

Ainsi, dès le début du XVIè siècle, les jardins à l’anglaise se caractérisent par des cheminements sinueux ouvrant sur des points de vue pittoresques, là où un peintre poserait volontiers son chevalet. Il n’est donc pas surprenant que leurs concepteurs soient le plus souvent des peintres, comme William Kent qui en fut le précurseur. Tout comme dans un tableau, on recherche l’équilibre des volumes, la variété et l’harmonie des couleurs et des matières végétales avec des arbres rares aux feuillages colorés, des troncs torturés, pelouse, ruisseau, étang, prairie ou précipice. La perspective atmosphérique prime sur la perspective optique. Les imperfections de la nature y sont donc exploitées et non corrigées ; c’est la reconstitution d’un paysage sauvage voire anarchique à l’état naturel.


(Leonardslee Garden)

On trouve donc dans ces jardins à l’anglaise une association de diverses espèces ornementales de formes et de couleurs variés, des arbustes, des fourrés, des rochers, des statues, des bancs. L’itinéraire n’est pas balisé : la promenade dans un jardin à l’anglaise laisse une grande part à la surprise et à la découverte. Pas d’allées rectilignes guidant les pas du promeneur mais plutôt une sorte « d’errance poétique ». Le jardin à l’anglaise est en somme une peinture vivante." (source : Binette et Jardin.com)

Jardins japonais


(Jardin du temple Meigetsuin de Kamakura, Japon)

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La perspective : elle est liée au principe de miniaturisation : en jouant sur la taille des éléments proches et lointains (par exemple, en plaçant de grands arbres au premier plan et des arbres plus petits à distance), il est possible de donner l’illusion d’espace à certaines zones du jardin.

Au contraire de la perspective occidentale, reposant sur un plan horizontal et un point de fuite, la perspective du jardin japonais repose sur le « principe des trois profondeurs » de la peinture chinoise, avec un premier plan, un plan intermédiaire, et un plan lointain. Les vides entre plans sont occupés par des plans d’eau, de mousse, ou de sable." (source : wikipedia)

"La dissimulation : Les jardins japonais ne se révèlent jamais complètement à la vue, pour des raisons esthétiques : cacher certains éléments selon le point de vue rend le jardin plus intéressant et le fait paraître plus grand qu’il ne l’est réellement. Le miegakure (見隠, « cacher et révéler ») utilise la végétation, les bâtiments et des éléments de décor comme des lanternes pour cacher ou montrer différentes parties du jardin selon la perspective de l’observateur." (source : wikipedia)

"Le principe d'asymétrie évite qu'un objet ou aspect déséquilibre la composition en paraissant trop dominant par rapport aux autres, et rend celle-ci plus dynamique. Il associe le spectateur à la composition, en incitant à parcourir du regard d'un point intéressant au suivant. (source : wikipedia)

"Les diverses parties du jardin représentent symboliquement des étapes qu’il convient de franchir les unes après les autres et dans un ordre précis pour parvenir, petit à petit, à l’illumination ou, au moins, à la sérénité. On escalade donc une montagne minuscule comme on enjambe une rivière ou qu’on traverse un lac grâce à une pierre plate qui suggère un pont." (source : tao-yin.com)


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